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Le stress : fléau du 21ème siècle ? - Partie 2



Partie 2 : face au stress, trois réactions.


La grande Johannesburg, les verdoyants vignobles du Cap, les paysages arides du Cederberg, le mythique Parc Kruger… Charlotte avait toujours rêvé de visiter l’Afrique du Sud. Quand on lui avait annoncé qu’elle venait de gagner un séjour de deux semaines sur place, elle avait cru à une blague. Sa participation à ce jeu concours lui était complètement sorti de la tête. Mais c’était bien réel. Tour aussi réel que la mauvaise humeur de Virginie. Une bénédiction ! Il était plus que temps qu’elle prenne un peu de temps pour elle.


Charlotte roule tranquillement à bord de sa jeep ouverte, profitant de la beauté des paysages pour décompresser, quand elle aperçoit un troupeau d’éléphants à quelques dizaines de mètres devant elle. Leur regard est aussi mystérieux et émouvant que leur stature imposante.


Un éléphanteau, bien curieux, vient à sa rencontre. Quel bonheur de l’observer de plus près ! Et voilà que le reste du troupeau s’approche d’elle, un peu trop rapidement à son goût…


Face à cette situation, Charlotte peut réagir de trois manières différentes :


* La Lutte : Ce n’est pas un troupeau d’éléphants qui va la faire reculer. Mains sur le volant, buste droit, regard en avant : elle cherche à les intimider. Qui cédera en premier ?


* La Fuite : Hors de question de se prendre un coup de défense. Elle met le turbo !


* L’Inhibition : La surprise est telle qu’elle reste figée, sans voix. Impossible pour elle d’effectuer le moindre mouvement.


Charlotte l’ignore, mais elle s’est déjà retrouvée dans des situations semblables.

Pas avec des éléphants, mais au travail, lorsque Virginie lui mettait la pression. Mais la vie n’est pas un safari ! Si Charlotte peut mettre les gaz pour fuir le troupeau énervé, elle ne pouvait quitter son emploi (fuir), au risque de ne plus pouvoir payer les factures. Elle ne pouvait pas non plus dire ses quatre vérités à sa supérieure (lutter), sous peine de se faire licencier. Charlotte a donc pris sur elle et s’est exécutée. Elle s’est retrouvée en situation d’inhibition. Et cela a impacté sa santé.


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Henri Laborit (médecin, chirurgien et neurobiologiste) a mis en évidence les effets délétères de l’inhibition de l’action grâce à ses célèbres expériences sur les rats :


* Expérience 1 : Un rat est placé dans une cage au plancher grillagé et séparée en deux compartiments séparés par une cloison munie d’une porte ouverte. Le rat apprend très vite qu’il existe une relation temporelle entre les signaux et la décharge électrique qu’il reçoit dans les pattes. Il ne tarde pas à éviter cette « punition » en passant dans le compartiment adjacent. A peine est-il arrivé de l’autre côté de la cage que les mêmes signaux sont émis. Puis quatre secondes plus tard, le choc électrique est de nouveau déclenché. Le cobaye doit cette fois parcourir le chemin inverse et le jeu de bascule recommence. Il est soumis à ce va-et-vient pendant dix minutes par jour pendant huit jours consécutifs. A l’auscultation, son état biologique est excellent.


* Expérience 2 : Même scénario, à une différence près, la cloison est cette fois-ci fermée. Le rat ne peut donc pas s’échapper et subit passivement les chocs électriques. Au huitième jour, les examens biologiques révèlent une chute de poids importante, une hypertension artérielle qui persiste plusieurs semaines et de multiples lésions ulcéreuses sur l’estomac.


*Expérience 3 : Cette fois ci, deux rats sont placés dans la cage, la porte de communication est encore fermée. Ils vont subir la décharge sans pouvoir s’enfuir. Rapidement, ils se battent. Après huit jours, mis à part les morsures et les griffures, leur état de santé est excellent.


Un stress répété ne pouvant être évacué via l’affrontement ou la fuite va engendrer des symptômes psychosomatiques (cancer, ulcère, migraines, hypertension artérielle, dépression, etc.) lourds de conséquences sur la santé.


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Malheureusement, la complexité de notre quotidien fait que ce n’est pas toujours possible d’éviter les situations de stress, d’autant plus qu’on nous apprend dès l’enfance à « obéir », à ne pas manifester nos besoins de manière trop exubérante. S’il est possible de se décharger en allant courir, via une session de galipettes sous la couette, en se laissant aller aux larmes ou à la colère dans l’intimité protectrice de notre couple, parfois, cela ne suffit pas. On reçoit plus de stress qu’on est capable d’en évacuer, et des tensions s’inscrivent durablement dans tout notre corps (nuque, dos, ventre, etc.), affectant, comme nous l’avons vu plus haut, notre équilibre et notre bien-être. On dira alors qu’on en a « plein le dos », qu’on a « l’impression de porter le poids du monde sur nos épaules ».


C’est ici que l’Etiopathie peut intervenir, en vous aidant à dissoudre les tensions qui se sont progressivement engrammées dans vos muscles. C’est ce que nous verrons ensemble prochainement, dans la troisième et dernière partie de cet article consacré au stress.


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Références bibliographiques :

Olivier Lafay, Méthode de musculation, Tome 2 : l’espace stratégique, Éditions Amphora, 2014.

Olivier Lafay et Deborah Heynen, Un pas vers une écologie de l’enfance, Éditions LDMT, 2021.

Peter Levine, Réveillez le tigre, InterEditions, 2019.

Alain Resnais, Film « Mon oncle d’Amérique », 1980.

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